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Communication Psychologie

Ouf! La peur de parler en public ne serait que la 52ème des plus redoutées ?

L’enquête annuelle de l’Université Chapman sur les principales peurs des Américains semble démentir que la peur de parler en public soit la plus répandue dans la population. Il n’en est rien !

Depuis 2014, l’université Chapman sonde les préoccupations du peuple américain, en particulier ses peurs les plus répandues. Sa livraison en 2017 affirmait que la peur la plus fréquente était la corruption au sein de l’administration, tandis que la peur de parler en public n’arrivait que 52ème sur un total de 80 peurs répertoriées.

Or, sur ce même blog, nous avions fait référence à une étude[1]  qui montrait que la peur de parler en public était la plus fréquente, touchant plus de 60% des étudiants d’universités américaines (cf. Tableau 1)

Tableau 1: Réponses à la question “Avez-vous peur de…?”

Cette contradiction n’est qu’apparente.

Tout d’abord, dans l’enquête Chapman, la proportion de gens ayant peur de parler en public – qui ont donc coché les cases “Modérément”, “Assez” ou “Fortement” – est restée stable au cours des 4 dernières années, dans une fourchette étroite allant de 58% à 62% (cf. Tableau 2). Ces chiffres sont tout à fait cohérents avec les 60% cité précédemment. D’ailleurs en 2014, l’enquête Chapman confirmait que la “glossophobie” était la première de 12 peurs.

Tableau 2: Résultats de l’enquête Chapman pour la peur de parler en public (2014 – 2017)

De plus, la liste des peurs de l’enquête Chapman est passée de 12 à 80 en l’esapce de 5 ans. En 2017, elle amalgamait des inquiétudes (par exemple, « La corruption au sein du gouvernement  vous inquiète-t-elle? ») et de réelles anxiétés (par exemple, « Avez-vous peur de parler en face d’un groupe ? »). D’ailleurs, l’abondance des questions (plus de 80) et le fait que certaines d’entre elles soient en lien avec l’actualité de l’époque, comme la campagne électorale présidentielle, ont pu biaiser l’enquête et rendent difficile l’interprétation de ses résultats et la comparaison avec l’autre enquête.

En définitive, une enquête sérieuse sur la peur de parler en public reste à mener, probablement basée sur des questionnaires psychométriques à la robustesse démontrée, comme le “Personal Report for Communication Apprehension” (PRCA).

En attendant, nos séances rencontrent un succès croissant, année après année et montrent qu’à l’évidence le besoin de communication est énorme. Venez donc assister à l’une de nos séances pour le vérifier par vous-même.

[1] K. Dwyer & M. Davidson. Is public speaking really more feared than death?

 

 

 

 

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