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Les étapes essentielles pour réussir sa recherche d’emploi

De l’introspection à l’action : suivez notre guide pour trouver votre voie professionnelle

Depuis plusieurs années, j’accompagne toutes sortes de personnes en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle : cadres avec l’AVARAP, jeunes bénéficiaires de missions locales, seniors en quête de sens, etc. Pour ce faire, j’utilise une méthode structurée et efficace. Celle-ci se décline en trois étapes essentielles : “Ce que je suis”, “Ce que je veux être”, et “Ce que je vais faire”.

Dans cet article, je décris ces étapes qui vont vous aider à trouver votre voie professionnelle.

Ce que je suis

La première étape consiste à faire votre bilan personnel et professionnel. En effet, il s’agit de prendre le temps de réfléchir à votre parcours, vos compétences, vos valeurs et vos motivations. Cette introspection est cruciale pour mieux comprendre qui vous êtes et ce que vous avez à offrir.

  1. Identifier ses compétences (futur lien) : Tout d’abord, faites le point sur vos expériences professionnelles passées, vos réussites, et les compétences que vous avez acquises. Ensuite, quelles sont les tâches que vous avez le plus appréciées ? Quelles sont celles dans lesquelles vous avez excellé ? Ainsi listez vos compétences techniques et comportementales. Pensez également à vos compétences transférables, celles qui peuvent être utiles dans différents contextes professionnels. Ces capacités sont utilement appuyées par des réalisations probantes.
  2. Explorer ses valeurs et motivations (futur lien) : Par ailleurs, qu’est-ce qui est important pour vous dans votre travail ? Quelles sont vos aspirations profondes ? Vos besoins matériels (salaires, conditions de travail)? Répondre à ces questions vous aidera à définir un cadre de travail qui vous correspond.
  3. Formaliser son parcours : Enfin, exprimez dans un cv (futur lien) vos expériences professionnelles et votre formation.
Ce que je veux être

Une fois que vous avez une vision claire de ce que vous êtes, il est temps de définir ce que vous voulez devenir. Aussi, cette étape est axée sur la projection dans l’avenir et la définition de vos objectifs professionnels.

  1. Définir ses aspirations professionnelles (futur lien vers la méthode du diamant de Bolles) : Quels sont les métiers qui correspondent à vos compétences et à vos aspirations ? Quel type de poste ou de secteur d’activité vous attire ? Quelles sont les (trois au plus) cibles professionnelles que vous souhaitez explorer ?
  2. Rechercher des informations: Informez-vous sur les secteurs et les métiers qui vous intéressent. Quelles sont les entreprises qui recrutent. Rencontrez des professionnels, participez à des salons, et consultez des ressources en ligne pour mieux comprendre les opportunités et les défis de ces domaines. Pour cela, l’entretien informatif est un outil privilégié
  3. Formaliser son projet professionnel : Établissez des objectifs clairs et réalistes. Quelles sont les étapes nécessaires pour les atteindre ? Quelles sont les compétences ou les formations supplémentaires dont vous pourriez avoir besoin ?
Ce que je vais faire

La dernière étape de la méthode consiste à passer à l’action. Il s’agit de mettre en place un plan concret pour atteindre vos objectifs professionnels.

  1. Elaborer son plan d’action (futur lien) : Décomposez vos objectifs en actions concrètes et planifiez-les dans le temps. Quelles sont les premières étapes à franchir ? Quels sont les délais que vous vous fixez ?
  2. Mobiliser les ressources nécessaires : Identifiez les ressources dont vous disposez pour réaliser votre plan. Cela peut inclure votre réseau professionnel, des formations, ou des outils de recherche d’emploi (simulation d’entretiens – futur lien – par exemple).
  3. Définir ses offres de service (futur lien): Personnalisez votre projet professionnel selon les secteurs ou les entreprises où vous postulez
Parcours de prise en charge d’un bénéficiaire

A partir de cette démarche générale, un bénéficiaire peut être pris en charge de différentes manières en fonction de son point de départ, selon le logigramme suivant:

S’il n’a pas encore d’idées claires sur son projet professionnel, soit qu’il soit en formation ou qu’il hésite entre plusieurs options, il utilisera l’approche “Ce que je suis” (en rouge) pour faire le point sur ses compétences et ses valeurs

Dans le cas où il a déjà des idées de métiers qu’il souhaiterait exercer (cible professionnelle), il recherchera des informations pour lui permettre de choisir entre elles le bon projet professionnel “Ce que je veux être” en vert).

Si son projet professionnel est clair, il pourra enchaîner directement sur la mise en œuvre de celui-ci (“Ce que je vais faire” en bleu)

Conclusion

Cette méthode est un outil puissant pour toute personne en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle. En suivant ces trois étapes – “Ce que je suis”, “Ce que je veux être”, et “Ce que je vais faire” – vous pouvez  identifier vos compétences, choisir un métier et élaborer un plan d’action concret pour atteindre vos aspirations professionnelles.

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L’Art Subtil du Réseautage Professionnel

Maximisez vos opportunités professionnelles grâce à un réseau solide et bien entretenu.

Dans un contexte où le marché du travail mute profondément, bien comprendre et utiliser la démarche réseau est indispensable pour que joue à plein son plein effet de levier.

Cet article décrit la démarche pour réussir dans cet art subtil du réseautage: comment construire son réseau? Quel rôle pour les réseaux sociaux ? De quelle manière se préparer ses entretiens réseau ? Ou entretenir son réseau ?

Pourquoi le réseau est-il si important?

Le réseautage joue un rôle crucial dans l’insertion professionnelle pour plusieurs raisons. Tout d’abord, beaucoup d’opportunités d’emploi sont absentes des sites d’annonces comme Indeed. A la place, recommandations et contacts personnels y pourvoient. Aussi parler de votre projet à votre entourage augmente vos chances d’être recommandé ou de rencontrer des personnes influentes dans votre domaine.

Ensuite, en réseautant, vous pouvez échanger des idées, des expériences et des conseils avec d’autres professionnels, ce qui enrichit votre projet professionnel et vos arguments en entretien. De plus, grâce à un entretien réseau, vous laissez une trace suffisamment positive pour que, quand l’opportunité se présentera, votre interlocuteur pense à vous pour un poste qu’il doit pourvoir. Ou bien pour vous recommander auprès d’une de ses connaissances qui cherche un profil tel que le vôtre.

Enfin, l’essor des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn rend le réseautage plus accessible et permet de se connecter facilement avec des professionnels d’horizons très divers.

Mais pourquoi me recevrait-il?

C’est une question que l’on se pose souvent au démarrage de la démarche.

De fait, vos interlocuteurs ont eux aussi intérêt à recevoir des gens dans une démarche réseau. En premier lieu, un professionnel responsable se doit d’être en veille sur ce qui se passe dans son domaine. A travers ses échanges réseau, il déploie ses antennes. En particulier, il reçoit des personnes qui pourraient demain être dans son équipe. Il anticipe les plans de succession de ses collaborateurs. Ainsi, si l’un d’eux part, ou s’il souhaite le remplacer, il regardera d’abord dans son réseau personnel et celui de ses pairs. Il évitera ainsi de faire appel à un cabinet de chasse et de payer des honoraires de recherche.

De plus, tout entretien réseau est gagnant-gagnant car votre interlocuteur accroît son propre réseau. Il profite des informations que vous lui apportez et est sans doute flatté dans son ego pour avoir été sollicité. Et qui sait? Ce sera peut-être lui qui vous sollicitera dans quelques années,

Bien démarrer son réseau

Alors par où commencer? Le point de départ est votre projet professionnel : quelles sont vos compétences ? Quels sont vos goûts ? Qu’est-ce que vous avez envie de faire ? Avec quels atouts ?

Ensuite, dressez impérativement deux listes:

  • La liste de vos contacts de rang 1 (« premier cercle ») : il s’agit des personnes que vous pouvez facilement solliciter car vous les connaissez bien. La phrase d’accroche est par exemple:  « Je suis en train de réfléchir à mon projet et j’aimerais avoir ton avis. On peut se voir ? « 
  • La liste de vos entreprises-cibles : les entreprises où vous aimeriez réaliser votre projet.

Commencez par les entretiens avec votre « premier cercle ». Ils visent deux objectifs. Tout d’abord, avoir des retours bienveillants, mais sans complaisance, sur votre projet, et des conseils et arguments qui étoffent votre discours. Ensuite et surtout, obtenir des noms de personnes que vous ne connaissez pas mais que connaît votre interlocuteur. Des personnes que vous pourrez solliciter de sa part puisque c’est bien l’objectif de la démarche réseau. Ce sont les contacts de rang 2.

La démarche réseau commence réellement quand vous vous apprêtez à solliciter ces personnes que vous ne connaissez pas. Il s’agit maintenant de décrocher au téléphone un rendez-vous face-à-face, en donnant envie à cette personne qui ne vous connaît pas de bien vouloir vous accorder de son temps.

La prise de rendez-vous

Afin d’obtenir un rendez-vous pour un entretien réseau, soyez concis, car, en l’appelant, vous pouvez déranger votre interlocuteur. Soyez précis sur la demande comme, par exemple « je souhaite recueillir des informations sur tel sujet dont vous êtes un spécialiste pour enrichir mon projet professionnel ». Cela rassure le contact: il pourra apporter les informations recherchées et ne perdra pas son temps avec quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il veut.

Réfléchissez avant l’appel à ce que vous allez lui dire, très précisément. Pour cela, rédigez un script qui restera à portée de main. Sans l’apprendre par cœur, répétez-le en boucle pour être à l’aise.

Qu’est-ce qui augmente la probabilité d’une rencontre dans cette prise de rendez-vous par téléphone?

  • Être très clair sur ma demande.
  • Ne pas demander un job et ni même le suggérer.
  • Souligner ce qui crée du lien entre nous : expériences communes, études similaires, secteurs proches…
  • Sélectionner les informations pertinentes
  • Dégager de l’énergie.
  • Sourire
Que dire au téléphone?

Votre discours au téléphone s’articule en 7 pas:

  1. Je valide que j’ai affaire au bon interlocuteur.
  2. Je me présente par mon prénom suivi de mon nom.
  3. J’indique mon « sésame », la personne dont je me recommande.
  4. Je déroule en 3 ou 4 phrases maximum l’objet de mon appel, en terminant par : « c’est pourquoi j’aimerais vous rencontrer »
  5. SILENCE et réponses à d’éventuelles questions complémentaires
  6. Nous nous mettons d’accord sur les détails pratiques pour le rendez-vous.
  7. « Merci. Au revoir. »

Si cela peut vous aider, préparez votre appel par un e-mail qui reprend les grandes étapes de votre discours téléphonique en mentionnant dans le titre le nom de votre « sésame ». Attention : le mail ne vous dédouane donc pas de l’appel téléphonique. Il est préparatoire. Parfois il facilite la prise de contact : « Ah oui ! Effectivement, j’ai reçu votre mail… C’est Madame XXX qui vous envoie, c’est ça ?… Que puis-je pour vous ? »

L’ENTRETIEN RÉSEAU

Un entretien réseau est de nature professionnelle. Il se passe dans un lieu professionnel, en face à face, et non par téléphone. Dans tout entretien réseau, ne demandez que ce que votre interlocuteur peut vous donner: des informations et/ou des noms de contacts. Evitez impérativement de demander un emploi ou un stage. En effet, le contact ne sera que très exceptionnellement en mesure de le proposer. Une réponse négative à cette demande le mettrait de surcroît mal à l’aise. Pas la peine d’arriver avec son CV. Il sera toujours temps de l’envoyer ultérieurement si nécessaire.

De fait, vous n’êtes pas en train de quémander : « par pitié, recevez-moi, je suis au chômage ! » et encore moins : « avez-vous un job pour moi ? » Vous échangez de professionnel à professionnel avec un interlocuteur qui pourrait demain être votre patron ou votre associé, vous confier une mission ou bien vous recommander auprès de l’un de ses homologues.

Comme tous les entretiens, celui de réseau se prépare soigneusement en amont: qu’attendez-vous de cet entretien (informations, contacts,…)? Quelles questions allez-vous poser dont la pertinence vous mettra en valeur et rendra l’échange agréable?

comment se passe l’entretien?

L’entretien commence par une présentation succincte, moins développée que pour un entretien de recrutement. En effet, vous ne voulez pas donner l’impression de rechercher un job. Vous rappelez ensuite votre connaissance commune. Puis vous annoncez l’objet de votre rencontre et ce que vous en attendez.

Vient ensuite le corps de l’entretien. Vous déroulez vos questions. Votre interlocuteur parle les trois-quarts du temps. Si le moment s’y prête, mentionnez une expérience qui vous valorise (une « réalisation probante » ).

Concluez l’entretien en trois temps. Résumez ce que vous retenez de l’échange et remerciez votre interlocuteur. Proposez-lui ensuite de mettre votre réseau à sa disposition (par exemple « si dans votre entourage, quelqu’un est intéressé par mon expérience, n’hésitez pas à lui dire de m’appeler de votre part, je le recevrais avec grand plaisir »).

Enfin, sollicitez-le pour d’autres contacts (par exemple, « Avez-vous dans votre entourage des personnes que je pourrais solliciter de votre part dans le même état d’esprit ? Des personnes que je pourrais rencontrer pour affiner encore mon projet ? Des personnes qui travaillent dans telle ou telle entreprise (d’où l’intérêt de la liste d’entreprises-cibles) ? ». Profitez-en pour demander des renseignements sur les personnes à contacter de sa part : numéro de portable ? Quand conseille-t-il de l’appeler ? Comment a-t-il fait sa connaissance? Peut-il la prévenir de votre appel ? etc. Cela facilitera la prise de contact.

A la fin, toujours remercier, plutôt deux fois qu’une, car reprendre contact avec une personne que l’on n’a pas remerciée est toujours un exercice délicat.

Exemples de démarrage d’entretiens
Exemple 1:

« Bonjour Monsieur, merci de me recevoir, c’est très aimable à vous. Je vous rappelle que c’est Mme XXXXX qui nous a mis contact. Comme je vous le disais au téléphone, j’ai travaillé dans ses équipes pendant 5 ans et ai vraiment apprécié cette période. Je crois que vous avez travaillé ensemble également, c’est bien ça ?

Pour me présenter en quelques mots : j’ai une expérience marketing dans tel domaine, j’ai en particulier travaillé sur tel sujet, j’ai eu l’occasion de lancer telle marque (sélectionnez des références qui lui parlent). Aujourd’hui j’envisage d’évoluer vers tel secteur. Vous-même étant un expert de ce secteur, j’aimerais vous poser quelques questions, recueillir votre avis avant d’aller plus loin dans ce projet. Je suis sûr que votre éclairage m’aidera beaucoup.

Pour commencer, parlez-moi de votre parcours…. »

Exemple 2 :

« Comme vous, j’ai une quinzaine d’années d’expérience dans les métiers de la finance et j’aimerais reprendre aujourd’hui une activité en franchise. C’est le saut que vous avez fait il y a maintenant 5 ans. Mme XXXXX m’a indiqué que vous en étiez ravi. Pourriez-vous m’en parler ? Ce qui a été facile ? Moins facile ? Ou vous en êtes aujourd’hui ? Etc. Et d’abord comment vous est venu ce projet de franchise ? »

Exemple 3 :

« J’ai côtoyé les médias en tant qu’annonceur tout au long de ma carrière, en particulier à tel moment ou pour telle entreprise. J’ai toujours eu envie de passer de l’autre côté de la barrière et de travailler pour un media. Je sais que ce n’est pas facile. Vous-même qui avez fait toute votre carrière côté medias, chez TF1 en particulier, qu’en pensez-vous ? Quels conseils pourriez-vous me donner ? Et d’abord, cette passion des médias, d’où vous vient-elle ? »

Exemple 4 :

« Je suis un expert des sujets logistiques dans un environnement industriel. J’ai travaillé chez XXXX et YYYY en particulier, y compris à l’international. Ma spécialité, c’est …. Aujourd’hui évidemment nos métiers sont impactés par les transformations numériques et je me demande dans quelle mesure mes expériences pourraient être transférables dans une société en pointe dans ce domaine. Vous connaissez bien ces problématiques et ces enjeux et j’aimerais pouvoir en parler avec vous. C’est pourquoi Mme XXXXX m’a fortement conseillé de vous rencontrer et c’est pourquoi je suis là aujourd’hui !

Pour ma part il me semble que…. Partagez-vous ce diagnostic ? Etc … »

Importance des réseaux sociaux

Sur ces formidables outils pour multiplier les sources de réseautage, comme LinkedIn en particulier, vous recherchez parmi les contacts de vos contacts  ceux qui peuvent vous intéresser. Pour cela, vous utilisez différents filtre comme les entreprises, le type de job, le diplôme, la nationalité …N’oubliez pas de valider auprès de votre contact de rang 1 que vous pouvez solliciter de sa part ses contacts à lui, donc de rang 2 pour vous.

Entretenir son réseau

Maintenir le contact, surtout s’il était intéressant et intéressé, se fait de plusieurs façons. Tout d’abord, par un e-mail de remerciement et une invitation sur LinkedIn. Ensuite, donnez des nouvelles sur les entretiens obtenus grâce à lui. Transmettez un article lié à votre conversation. Ou informez-le d’une conférence sur un sujet partagé. Bref, si le contact semble précieux, recherchez un alibi pour maintenir votre présence à son esprit.

Garder le bon rythme

Un bon rythme de croisière est de réaliser un entretien réseau quotidien. Cela en fait une vingtaine par mois. On estime que 60 à 100 entretiens réseau ouvrent 3 pistes d’emploi dont la bonne. C’est donc un travail qui porte ses fruits après 3 à 6 mois.

C’est pourquoi il est bon de commencer cette approche réseau dès que le projet s’est décanté, en même temps que les annonces et non pas après, quand celles-ci n’ont pas apporté le résultat escompté. D’ailleurs les deux stratégies se nourrissent : des contacts réseau aident à renforcer le discours en réponse à une annonce ou à préparer un entretien.

A vous de jouer

Construire son réseau dès maintenant est essentiel pour réussir professionnellement. Le réseautage permet d’accéder à des opportunités cachées, d’échanger des idées et des conseils précieux, et de laisser une impression positive pour de futures recommandations. En utilisant les réseaux sociaux professionnels et en entretenant régulièrement ses contacts, vous maximiserez vos chances de succès.

Alors, commencez dès aujourd’hui à bâtir votre réseau pour ouvrir les portes de votre avenir professionnel !

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Comment préparer et réussir un entretien informatif : le guide complet pour les jeunes (et les moins jeunes)

Trouver le job de vos rêves, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin… sauf que cette fois, on vous donne un aimant !

Dans un marché du travail de plus en plus compétitif, se démarquer est essentiel. Pour cela, l’entretien informatif est un outil puissant pour les jeunes en quête de leur première opportunité professionnelle. Cet article vous explique pourquoi et comment l’utiliser efficacement.

Qu’est-ce qu’un entretien informatif ?

Tout d’abord, l’entretien informatif permet aux jeunes de découvrir des métiers, de se constituer un réseau professionnel et de recevoir des conseils précieux. C’est une étape clé pour ceux qui débutent leur carrière. En d’autres termes, il s’agit d’une rencontre informelle avec un professionnel d’un secteur ou d’une entreprise qui vous intéresse. L’objectif est d’obtenir des informations sur le métier, les compétences requises et les opportunités de carrière.

Contrairement à un entretien d’embauche, l’entretien informatif n’a pas pour but de décrocher un emploi. Il s’agit plutôt d’une conversation exploratoire pour en apprendre davantage sur un domaine spécifique.

Les avantages de l’entretien informatif

L’entretien informatif apporte plusieurs bénéfices.

Découverte des métiers : Un job c’est comme un costume. Il a l’air bien en vitrine, mais quand vous l’essayez sur vous, ça ne va pas du tout. Ainsi, l’entretien informatif permet de mieux comprendre les réalités d’un métier ou d’un secteur. Car vous pouvez poser des questions sur les tâches quotidiennes, les défis et les perspectives d’évolution. En plus, quand il est bien mené, l’entretien informatif fait gagner beaucoup de temps, par rapport à un stage d’immersion par exemple.

Réseautage : En rencontrant des professionnels et en les sollicitant de manière pertinente, vous élargissez votre réseau. En effet, ces contacts peuvent vous recommander à d’autres personnes, vous informer des opportunités d’emploi et vous offrir des conseils précieux.

Conseils et astuces : de même, les professionnels expérimentés peuvent partager des astuces pour réussir dans le domaine, des conseils sur les compétences à développer et des recommandations sur les formations à suivre.

Comment préparer un entretien informatif ?

La préparation comprend plusieurs étapes :

  • Identifier l’objectif : Par exemple, quels sont vos intérêts et vos objectifs professionnels ? Ou bien quel est le métier sur lequel vous souhaitez des informations ? Ou encore que souhaitez-vous apprendre pendant l’entretien? Quelles informations spécifiques recherchez-vous ?
  • Définir qui interviewer parmi plusieurs catégories :
    • Amis, famille: voisins,…
    • Professeurs et camarades de classe : anciens élèves,…
    • Acteurs de l’industrie : anciens employeurs, collègues, associations professionnelles, …
    • Contacts LinkedIn (et contacts de contacts)
  • Etablir le contact par messagerie ou par téléphone
  • Préparez une liste de questions à poser lors de l’entretien. Voici quelques exemples :
    • Pouvez-vous me décrire une journée typique dans votre poste ?
    • Quelles compétences sont les plus valorisées dans votre secteur ?
    • Quels sont les défis majeurs auxquels vous faites face ?
    • Comment voyez-vous l’évolution de votre métier dans les prochaines années ?

Vous trouverez à la fin de l’article des  ressources supplémentaires (messages, scripts téléphoniques, questions à poser,…)

Comment trouver des professionnels à interviewer ?

Plusieurs sources existent pour découvrir les personnes à rencontrer au cours d’une recherche:

  • Participer à des événements professionnels : Assistez à des conférences, des salons et des ateliers. De fait, ces événements sont des occasions idéales pour rencontrer des professionnels et élargir votre réseau.
  • Réseaux personnels : N’hésitez pas à solliciter votre famille, vos amis et vos anciens professeurs. Car ils peuvent vous mettre en contact avec des professionnels de leur réseau.
  • Utilisation des réseaux sociaux : LinkedIn est un excellent outil pour trouver des professionnels. Pour cela, mettez à jour votre profil LinkedIn et explorez vos contacts existants. Contactez également les contacts de vos contacts pour élargir votre réseau. Rejoignez des groupes liés à votre domaine d’intérêt, suivez des entreprises et envoyez des messages personnalisés pour demander un entretien informatif.
Comment mener un entretien informatif ?

Le jour de l’entretien, adoptez une tenue professionnelle adaptée au secteur d’activité. Soyez également ponctuel, poli et respectueux. Après les salutations d’usage, commencez par vous présenter brièvement et expliquer l’objectif de l’entretien. Posez vos questions de manière naturelle et laissez la conversation évoluer. Prenez des notes pour ne rien oublier. En un mot, montrez de l’enthousiasme et de la curiosité.

Écoutez attentivement les réponses et montrez que vous êtes engagé dans la conversation. Posez également des questions de suivi pour approfondir certains points. Finalement, n’oubliez pas de remercier la personne pour son temps.

Envoyez un email de remerciement dans les 24 heures suivant l’entretien. Puis, mentionnez un ou deux points spécifiques que vous avez trouvés particulièrement intéressants. Enfin, restez en contact avec la personne pour entretenir la relation.

Vous trouverez à la fin de l’article un exemple de dialogue.

Témoignages de jeunes ayant utilisé l’entretien informatif

Marie, 24 ans, a utilisé l’entretien informatif pour découvrir le métier de « data analyst ». Grâce aux conseils reçus, elle a suivi une formation complémentaire et a décroché une alternance dans une grande entreprise.

Nadir, 22 ans, a appris l’importance de la préparation. Lors de son premier entretien, il n’avait pas assez préparé ses questions et a eu du mal à orienter la conversation. Pour son deuxième entretien, il a pris le temps de bien se préparer et a obtenu des informations précieuses sur le secteur du marketing digital.

pour finir

L’entretien informatif est crucial pour découvrir des métiers, élargir son réseau et obtenir des conseils. Préparez-vous donc bien, soyez curieux et utilisez ces rencontres pour lancer votre carrière avec succès.

POUR ALLER PLUS LOIN
Exemple de mail pour établir le contact

Bonjour,

<si c’est possible> Jean Durand m’a conseillé de vous contacter. En effet, je suis étudiante en Master à … et j’explore les métiers où je pourrais utiliser mes compétences de technicienne de laboratoire.

Je suis donc très intéressée d’apprendre de votre expérience dans le secteur des laboratoire d’analyses médicales. Seriez-vous d’accord pour me parler une quinzaine de minutes dans les prochains jours?

En vous remerciant pour votre temps, j’espère bientôt vous rencontrer.

Eva Martin

Exemples de prise de rendez-vous par téléphone

Si vous appelez à la suite d’une recommandation, indiquez le nom de la recommandation au début de la conversation:

« Bonjour [Nom du contact]. Je m’appelle [votre nom complet]. [Nom de la personne qui vous a recommandé] m’a suggéré de vous appeler en raison de votre [expertise/connaissances/antécédents/expérience] dans le domaine de [profession, métier, industrie, entreprise]. Je cherche des informations et des conseils sur les carrières dans votre domaine. »

Si vous appelez sans référence, indiquez comment vous avez trouvé ses coordonnées (par exemple, « J’ai lu sur votre travail en… » « Je vous ai entendu parler à… » « Je connais votre réputation à travers… »). Ensuite, indiquez votre objectif :

« Je suis intéressé par ce domaine comme une carrière possible (ou vos raisons spécifiques). Je l’ai lu et discuté avec d’autres personnes, mais j’aimerais recueillir plus d’informations. C’est pourquoi j’aimerais beaucoup vous rencontrer, à votre convenance, pour une quinzaine de minutes, pour vous poser quelques questions. Serait-il possible de convenir d’un rendez-vous pour se parler ? »

Si vous rencontrez des difficultés pour joindre le contact, appelez avant 9h ou après 18h. De fait, la personne peut répondre à son propre téléphone en dehors des heures normales de bureau. Ou laissez un message vocal. Soyez prêt en utilisant un script pour cela également. Vous pouvez recevoir une réponse d’un assistant, préparez-vous également avec un script adapté à cette situation.

Questions à poser lors de l’entretien

Voici quelques questions pertinentes à poser lors d’un entretien informatif avec un professionnel expérimenté :

  • Parcours professionnel :
    • Pouvez-vous me parler de votre parcours professionnel et de la manière dont vous avez accédé à votre poste actuel ?
    • Quelles étapes ont jalonné votre carrière jusqu’à présent ?
  • Journée de travail type :
    • À quoi ressemble une journée de travail typique pour vous ?
    • Quelles sont les tâches et responsabilités que vous gérez au quotidien ?
  • Compétences essentielles :
    • Quelles compétences sont essentielles pour réussir dans votre domaine ?
    • Y a-t-il des certifications professionnelles importantes à avoir ?
  • Défis et opportunités :
    • Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confronté dans votre rôle ?
    • Quelles opportunités de croissance et d’évolution de carrière existent dans ce domaine ?
  • Conseils pour les débutants :
    • Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite poursuivre une carrière similaire ?
    • Quelles erreurs courantes devrait-on éviter ?
  • Culture d’entreprise et environnement de travail :
    • Comment décririez-vous la culture de votre entreprise ?
    • Quelles sont les valeurs et les priorités de l’organisation ?
  • Réseautage et développement professionnel :
    • Comment entretenez-vous votre réseau professionnel ?
    • Avez-vous des recommandations pour élargir son réseau dans ce secteur ?

N’oubliez pas d’adapter ces questions en fonction de la personne que vous interviewez et de vos propres intérêts.

Exemple de conversation lors d’un entretien informatif avec un professionnel expérimenté :

Candidat (C) : Bonjour, je m’appelle Alice et je suis actuellement étudiante en informatique. J’aimerais en savoir plus sur le métier de développeur logiciel. Pouvez-vous me parler de votre propre expérience ?

Professionnel (P) : Bonjour Alice ! Bien sûr, je serais ravi de partager mon expérience. En tant que développeur logiciel, j’ai travaillé dans différentes entreprises, de petites start-ups à de grandes sociétés. Ici, mon rôle principal consiste à concevoir, développer et maintenir des applications logicielles. J’ai travaillé sur des projets variés, tels que des applications mobiles, des sites web et des systèmes de gestion de bases de données.

C : Quelles compétences sont essentielles pour réussir en tant que développeur ?

P : De bonnes compétences en programmation sont évidemment nécessaires. Ainsi, vous devriez maîtriser au moins un langage de programmation, comme Python, Java ou C++. Mais ce n’est pas tout ! La communication est également importante. Car, vous devrez collaborer avec d’autres membres de l’équipe, comprendre les besoins des utilisateurs et traduire ces besoins en code. La capacité à résoudre des problèmes et à apprendre constamment est également cruciale.

C : Comment gérez-vous les défis techniques ?

P : Les défis techniques font partie intégrante du métier. Lorsque je suis confronté à un problème, je commence par rechercher des solutions existantes. Quand je ne trouve pas de réponse, je demande de l’aide à mes collègues ou je consulte des forums en ligne. La persévérance est essentielle. Il est important de ne pas abandonner face à un obstacle technique.

C : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite devenir développeur ?

P : Mon conseil serait de pratiquer autant que possible. Par exemple, créez des projets personnels, participez à des hackathons et contribuez à des projets open source. Cela vous aidera à développer vos compétences et à constituer un portfolio solide. Et n’oubliez pas de rester curieux et de continuer à apprendre !

Exemple de-mail de remerciement

A: <email du contact>

Objet: Merci pour votre temps

Je tenais à vous remercier pour le temps que vous m’avez consacré aujourd’hui. J’ai apprécié votre obligeance à répondre à mes questions et à me fournir des informations sur <thème abordé>.

Comme je l’ai mentionné, j’ai une bonne expérience dans <domaine correspondant à votre offre de service>. J’aimerais offrir mon aide si <société> en avait le besoin.

Vous pouvez me contacter à tout moment.

Merci encore pour votre temps et votre considération.

Cordialement,

Eva Martin

Telephone

Email

 

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Les Réalisations Probantes : Un Outil Clé pour Valoriser Vos Compétences

Les réalisations probantes, preuves tangibles de vos compétences, sont essentielles pour renforcer votre crédibilité dans le cadre de votre carrière

Les réalisations probantes (RP) sont des preuves tangibles de vos compétences et de vos succès professionnels. Grâce à elles, vous démontrez votre valeur ajoutée, que ce soit pour une candidature à un poste, une promotion ou une évaluation de performance.

Mais qu’est-ce qu’une réalisation probante, à quoi sert-elle et comment la produire ? Pour cela, cet article explore ces questions et propose un exemple concret pour illustrer le concept.

Qu’est-ce qu’une réalisation probante ?

Aujourd’hui un recruteur ne demande pas à un candidat de citer ses compétences mais de les prouver en les illustrant. Savoir démontrer nos compétences en racontant comment nous les mettons en œuvre est un plus face à un recruteur. Les RP sont des pièces destinées à décrire son parcours professionnel comme une histoire positive et convaincante. C’est un des éléments-clé de la méthode AVARAP.

Une RP apporte la preuve concrète de votre capacité à atteindre des résultats significatifs dans votre domaine professionnel. Elle consiste notamment en des missions ou actions réalisées dans votre vie professionnelle ou personnelle, ayant produit des résultats dont vous êtes fier. Elle peut ainsi prendre la forme de projets réussis, de rapports d’analyse, de stratégies mises en œuvre, ou de toute autre contribution mesurable et vérifiable.

À quoi sert une réalisation probante ?

En faisant l’inventaire de ses RP, une personne en recherche d’emploi engrange plusieurs bénéfices :

  • Reprendre confiance en soi : En identifiant et en prenant conscience de ses succès, elle renforce son estime personnelle.
  • Démontrer ses compétences : Elles montrent ses compétences en action, au-delà des simples affirmations sur un CV ou une lettre de motivation
  • Préparer son projet professionnel : Les RP l’aident à définir ses compétences et à élaborer un projet professionnel cohérent.
  • Briller en entretien : Elles permettent de démontrer ses compétences de manière concrète et convaincante lors des entretiens. Elles renforcent sa crédibilité auprès des employeurs, collègues et clients.
  • Développer sa carrière : Elles aident à identifier ses points forts et à orienter son développement professionnel.

Or, avoir des compétences ne suffit pas. Il faut aussi savoir en parler d’une manière convaincante. C’est pourquoi s’approprier ses RP, bien les connaître et les incarner en les racontant est fondamental.

Comment construire une réalisation probante ?

Trois étapes sont utiles pour produire un inventaire de ses RP :

  1. Choisir des réalisations pertinentes qui soient:

    • Transférables : Utilisables dans d’autres métiers.
    • Evocatrices : Compréhensibles et convaincantes.
    • Calibrées : Ni trop larges, ni trop étroites.
  2. Structurer les RP : selon le canevas
    • Circonstances : Décrire le contexte (date, lieu, fonction).
    • Mission et Enjeu : Expliquer la mission et son importance.
    • Analyse : Diagnostiquer la situation.
    • Actions : Décrire les actions entreprises.
    • Résultats : Présenter les résultats obtenus.
    • Compétences : Identifier les compétences mises en œuvre.
  3. Les valider et les affiner : selon la check-liste

    • Clarté et Cohérence : la RP est-elle claire et compréhensible par tous ? Est-elle pertinente ? Y a-t-il cohérence entre les différents éléments la structurant ?
    • Conviction : L’intervenant est-il convaincant en présentant sa RP ?
Exemple de réalisation probante

Imaginons une juriste d’entreprise, Marie, qui souhaite démontrer ses compétences d’analyse et de synthèse. Voici un exemple de réalisation probante qu’elle a construite :

  • Circonstances : On a demandé à Marie d’analyser et de synthétiser les risques juridiques liés à l’expansion internationale de son entreprise dans trois nouveaux marchés (États-Unis, Allemagne et Chine).
  • Mission et enjeu : Cette mission devait permettre de diminuer le risque lié à l’expansion internationale de la firme, ainsi que le temps nécessaire pour décider de l’implantation dans un nouveau pays.
  • Actions :
    • Analyse des réglementations locales : Tout d’abord, la juriste a étudié les réglementations locales de chaque marché, identifiant ainsi 150 lois et régulations pertinentes.
    • Évaluation des risques : Ensuite, elle a évalué les risques pour l’entreprise, en identifiant 25 risques majeurs et 40 risques mineurs.
    • Synthèse des informations : Enfin, elle a synthétisé ces informations dans un rapport de 30 pages, mettant en avant les 10 risques les plus critiques et proposant des stratégies d’atténuation pour chacun.
  • Résultats :
    • Réduction des risques : Grâce à ses recommandations, l’entreprise a pu réduire les risques juridiques de 60 %.
    • Gain de temps : De plus, le rapport a permis à l’équipe de direction de prendre des décisions éclairées en 50 % moins de temps que prévu.
    • Économies financières : Enfin, les stratégies d’atténuation proposées ont permis d’économiser environ 500.000 € en coûts potentiels de litiges.

Cet exemple démontre clairement la capacité de la juriste à analyser des informations complexes, à les synthétiser de manière concise et à fournir des recommandations pratiques et quantitativement mesurables.

CONSEILS POUR CONCEVOIR DE BONNES RÉALISATIONS PROBANTES

Pour identifier et mettre en valeur vos réalisations probantes, voici quelques étapes à suivre :

  • Réfléchissez à vos expériences passées : Tout d’abord, pensez aux projets, tâches ou responsabilités où vous avez eu un impact significatif. Ensuite, notez les moments où vous avez atteint ou dépassé vos objectifs. Par ailleurs, consultez vos évaluations de performance : relisez-les pour identifier les points forts et les succès mentionnés par vos supérieurs. De plus, pensez aux récompenses ou reconnaissances que vous avez reçues.
  • Identifiez les moments clés : Ensuite, notez les projets importants auxquels vous avez contribué et les résultats obtenus. De même, souvenez-vous des défis que vous avez relevés avec succès.
  • Quantifiez vos réalisations : Par la suite, décrivez les impacts concrets de vos actions. En outre, utilisez des chiffres pour illustrer vos succès (par exemple, augmentation du chiffre d’affaires de 20%).
  • Soyez précis et détaillé : Expliquez comment vous avez atteint vos objectifs. En plus, détaillez les compétences et les qualités que vous avez mises en œuvre.
  • Gardez des notes régulières : À l’avenir, prenez l’habitude de noter vos résultats et les actions que vous entreprenez pour faciliter ce travail.
  • Soyez concis : Enfin, vous devez être capable d’exprimer une RP en deux minutes environ.

Il est bon de travailler une ou deux RP en situations d’échec à portée pédagogique en soulignant les enseignements tirés pour éviter que la situation ne se reproduise.

Pour finir

Les réalisations probantes sont des outils puissants pour démontrer vos compétences et votre valeur professionnelle. En les identifiant et en les documentant soigneusement, vous pouvez renforcer votre crédibilité et accélérer votre développement de carrière. N’hésitez pas à mettre en avant vos succès et à les utiliser comme levier pour atteindre vos objectifs professionnels.

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Le Projet Professionnel : Votre Boussole vers l’Emploi

Un projet professionnel bien défini est la clé pour réussir sa recherche d’emploi.

Le projet professionnel permet de définir un parcours clair et structuré vers l’emploi. Il précise notamment les activités du métier visé. Et aussi les forces de la personne par rapport aux pré-requis de ce métier. Ses faiblesses et la manière dont elle va les pallier. Enfin l’état du marché et sa capacité à y pénétrer.

Dans cet article, nous allons découvrir ses différentes facettes.

Un projet professionnel : pourquoi faire?

Voici quelques raisons pour lesquelles il est crucial :

  • Orienter et motiver : les moins expérimentés dans la recherche d’emploi identifient leurs intérêts, leurs valeurs, leurs compétences et les conditions de travail désirées. Cela renforce ainsi leur motivation et leur engagement
  • Planifier sa carrière : bien défini, le projet permet de planifier les étapes pour atteindre ses objectifs de carrière. En particulier la formation, les stages et les expériences professionnelles
  • Aider l’accompagnement : Il facilite le suivi, en particulier par les conseillers en insertion professionnelle. Ils peuvent alors proposer des solutions adaptées aux besoins de chaque personne
  • Vérifier l’adéquation avec le marché: il décrit les compétences requises pour le poste souhaité. Ainsi il identifie l’écart avec les compétences de la personne. Il confirme aussi qu’un marché existe pour ce poste
  • Rechercher des opportunités : avec un projet clair, la personne cible mieux les opportunités de formation et d’emploi adéquates
  • Préparer les entretiens: plus le projet professionnel sera précis et documenté, plus il sera facile de préparer un entretien de recrutement. On pourra alors facilement écrire une présentation de ce projet professionnel. Ou bien articuler son parcours pour démontrer que l’on a plusieurs des compétences requises pour le poste. Ou encore répondre aux questions du recruteur sous forme de mise en scène de réalisations probantes (voir le coup de fil)
Que contient-il?

Un projet professionnel comporte a minima les rubriques suivantes:

  • La mission visée: métier, secteur, rattachement hiérarchique, liste des activités y compris celles critiques, fourchette de rémunération, critères de performance de la fonction, parcours typique des personnes en poste
  • Le marché pour ce poste: le marché est-il porteur? Obstacles actuels, entreprises cibles
  • La personne dans ce poste: atouts (envies, compétences illustrées par des réalisations probantes, expérience, cv), freins: compétences manquantes, facteurs de différenciation

La durée d’élaboration d’un projet professionnel dépend de plusieurs facteurs. Quelle connaissance a-t-on du secteur et de la fonction visés? Le marché est-il porteur? Le projet est-il complexe? Y a-t-il urgence de l’intervenant à aboutir? S’agit-il d’un projet de création? etc.

Comment le rédiger?

La rédaction d’un projet professionnel se fait en trois étapes :

  1. Auto-évaluation : l’intéressé commence par une réflexion sur ses compétences, ses intérêts et ses valeurs. Par exemple, des outils comme des tests de personnalité ou des bilans de compétences peuvent être utiles. En outre, une approche collective telle que celle de l’AVARAP permet d’avoir des retours constructifs sur cette auto-évaluation
  2. Recherche d’informations : Il est important de se renseigner sur les métiers, les secteurs d’activité, les entreprises-cibles et les formations disponibles. Pour cela, les missions locales et les centres d’information et d’orientation peuvent fournir des ressources précieuses. Il est également important de rencontrer des gens qui exercent le métier correspondant au projet professionnel (voir l’entretien informationnel)
  3. Rédaction du document : Le projet professionnel doit être rédigé de manière claire et structurée en s’inspirant du plan-type précédent. Les plus jeunes ont quelquefois du mal à formaliser leur projet. Si c’est le cas, il est capital que l’accompagnant (conseiller en insertion, parrain) se bâtisse une idée du projet de la personne pour identifier les carences dans sa réflexion. Il est une sorte de boussole qui oriente l’accompagnement (voir la posture de l’accompagnant)
un processus itératif

L’intéressé construit son projet professionnel et le met constamment à jour à partir des informations provenant des entretiens informationnels, des recherches personnelles, de salons professionnels et, s’il en bénéficie, de l’aide de l’accompagnant ou du groupe. C’est un processus itératif qui se construit dans le temps.

Pour éviter que le projet professionnel ne soit conçu en vase clos, la personne trouve souvent utile de le présenter à quelqu’un comme son conesiller d’insertion ou son coach, comme il le ferait à un professionnel qui ne le connaît pas. Ainsi, dans une démarche de recherche collective, comme celle de l’AVARAP, le bénéficiaire reçoit des retours du groupe qui contribuent à améliorer son projet et à en éprouver la cohérence.

Comment l’utiliser?

Une fois rédigé, le projet professionnel peut être utilisé de plusieurs façons :

  • Outil de communication : Il peut être présenté aux conseillers en insertion, aux employeurs potentiels et aux organismes de formation pour montrer la détermination et la clarté des objectifs du bénéficiaire.
  • Guide personnel : Le projet sert de feuille de route pour la personne en recherche, l’aidant à rester concentrée et motivée tout au long de son parcours.
  • Évaluation et ajustement : Il est important de revoir régulièrement le projet pour évaluer les progrès et ajuster les objectifs et le plan d’action en fonction des nouvelles expériences et des opportunités qui se présentent.

En conclusion, le projet professionnel est un outil puissant pour toute personne en recherche, y compris les jeunes éloignés de l’emploi. De fait, il offre une direction claire et un soutien structuré pour atteindre ses objectifs de carrière.

 

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Comment utiliser la théorie socio-cognitive pour le mentorat?

Les outils pratiques de la théorie socio-cognitive (TSC) permettent aux mentors d’augmenter le sentiment d’efficacité personnelle chez leurs bénéficiaires

Dans un article précédent, nous avons présenté la théorie socio-cognitive (TSC) et son intérêt pour accompagner le changement. Nous avons vu également dans un autre billet comment elle pouvait, en particulier, aider à surmonter la peur de parler en public.

A présent, nous nous intéresserons à la manière de l’employer concrètement, dans le cadre des actions de mentorat. Dans ce premier article, nous donnons les clés pratiques pour utiliser la TSC.

LES QUATRE SOURCES DU SENTIMENT d’efficacité PERSONNELLE

Pour rappel, le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) est la pierre angulaire de la TSC : l’augmenter va produire des effets sur l’adoption d’un nouveau comportement et le changement qui en résulte.

Or, Bandura, le créateur de la TSC, affirme que le SEP provient de quatre sources : avoir accompli le comportement souhaité par le passé (expérience de maîtrise), modeler son comportement en observant d’autres personnes réussir une tâche (expérience vicariante), être persuadé que l’on peut accomplir une action (persuasion), et réduire les états affectifs et physiologiques qui gênent le nouveau comportement (gestion des états affectifs et physiologiques).

LES EXPÉRIENCES DE MAITRISE

L’approche la plus directe pour créer une expérience de maîtrise est de pratiquer le nouveau comportement. Par exemple, la posture lors d’un entretien d’embauche ou la prononciation d’un discours, après s’être formé aux compétences nécessaires pour réussir.

De fait, les croyances des individus et leurs actions se renforcent mutuellement. La réussite nourrit la conviction d’être efficace qui va favoriser la réussite ultérieure. Une spirale ascendante s’établit donc entre expérience de maîtrise et efficacité personnelle.

Le tableau suivant résume les techniques qui nourrissent les expériences de maîtrise.

Techniques Exemples
Pratiquer le comportement-cible avec succès Acquérir des compétences, par exemple la formation à l’entretien d’embauche

S’exposer aux situations menaçantes

Expérimenter graduellement Se fixer des cibles intermédiaires de difficulté croissante en vue d’atteindre le comportement visé, par exemple hiérarchiser des situations anxiogènes ou bien augmenter la dose d’exercice physique chaque semaine
Pratiquer l’imagerie mentale Imaginer le succès ou les progrès, simuler le comportement mentalement, visualiser la tâche, par exemple l’exposition volontaire dans le traitement des phobies, ou bien la résistance aux tentations de fumer
Se préparer aux revers Anticiper les conséquences : par exemple violer une abstinence

Attribuer les revers à des causes externes et les réussites à des causes internes (le travail, le mérite)

Auto-surveiller le comportement et ses résultats Suivre le comportement ainsi que les progrès vers l’objectif, par exemple en tenant un journal de l’alimentation ou de la perte de poids
S’appuyer sur des réussites passées Raconter des situations de maîtrise, par exemple des récits autobiographiques de réalisations probantes, pour transférer des stratégies efficaces à de nouveaux comportements.
Adopter un état d’esprit tourné vers l’apprentissage Donner la priorité au développement de nouvelles compétences plutôt qu’à l’évitement ou à la réussite
LES EXPERIENCES VICARIANTES

Observer une personne (“modèle”) effectuer une tâche que l’on désire effectuer et la voir réussir est une expérience vicariante. Celle-ci permet d’instiller la croyance que l’on peut soi-même y arriver. En plus, elle renseigne sur les stratégies et les compétences utiles pour surmonter certains obstacles. On peut d’ailleurs s’observer soi-même (“auto-modélisation”). Plus le modèle surmonte de difficultés et plus il ressemble à l’observateur, plus l’expérience sera utile à l’observateur.

Le tableau suivant résume les techniques pour susciter les expériences vicariantes.

Techniques Exemples
Observer des modèles (réels ou symboliques) Observer des personnes aux caractéristiques proches des siennes effectuer le comportement avec succès : par ex. des modèles réels dans des groupes de soutien, ou des modèles symboliques dans des récits inspirants
S’auto-modeler Produire des témoignages (par ex. en video) de l’exécution réussie par soi-même du comportement, par exemple l’enregistrement vidéo d’une séance d’entraînement à la formation à l’entretien d’embauche
LA PERSUASION VERBALE

La persuasion nous donne l’assurance que d’autres personnes croient en notre capacité à réussir. Elle fournit aussi une validation de nos progrès sur le chemin du changement. De même, l’auto-persuasion s’avère efficace, notamment dans la recherche d’emploi, en recourant par exemple à des mantras.

Cependant la persuasion verbale reste une source d’auto-efficacité moins fiable que les deux précédentes. Elle peut même s’avérer contre-productive. En effet, si un souvenir d’échec a sapé notre capacité à réussir, la persuasion pourrait déclencher au contraire de la résistance.

Le tableau suivant résume les techniques de persuasion verbale :

Techniques Exemples
Recevoir des encouragements de la part de personnes crédibles Véhiculer la croyance que la réussite du comportement est très probable
Exprimer un discours intérieur à caractère pédagogique ou motivationnel Réciter un discours intérieur motivationnel

S’auto-guider verbalement, par exemple en se répétant les étapes du comportement

Identifier les pensées dysfonctionnelles et les transformer en alternatives positives

 

LA gestion des États affectifs et physiologiques

Commencer une tâche difficile, surtout si elle est nouvelle, déclenche de l’appréhension chez la plupart d’entre nous. Elle s’accompagne généralement de symptômes physiologiques ou affectifs (par exemple, une augmentation du rythme cardiaque, de la transpiration). Si nous interprétons la cause de ces signes comme un manque de préparation, ou comme la prédiction d’un échec, ceux-ci peuvent diminuer notre sentiment d’efficacité personnelle et altérer nos performances ultérieures.

Pour Bandura, les expériences de maîtrise, présentées plus haut, en améliorant les compétences d’adaptation, font percevoir l’avenir comme moins menaçant. Ainsi, les pensées anxieuses qui peuvent tout de même survenir, ne submergeront pas l’individu.

Le tableau suivant résume les autres techniques de gestion des états affectifs et physiologiques :

Techniques Exemples
Pratiquer la psycho-éducation Expliquer comment les processus mentaux influent sur les fonctions biologiques: par exemple, les conséquences somatiques et affectives de dramatiser des symptômes corporels anxiogènes, apprendre à interpréter la nervosité comme le signe de que le corps est prêt, corriger les interprétations erronées de symptômes corporels ressentis comme des menaces
Utiliser le biofeedback Démontrer l’association corps-esprit
Identifier et acquérir des capacités d’adaptation (Se) Former à des stratégies d’adaptation, de relaxation ou de gestion du stress afin d’accroître la préparation et de contrôler les états physiologiques et affectifs néfastes avant et pendant l’exécution du comportement
Tester les capacités d’adaptation Collecter des informations permettant de corriger les symptômes physiologiques et affectifs en réalisant des expériences comportementales, par exemple, la maîtrise de la situation redoutée avec le thérapeute lors d’une séance d’exposition systématique
POUR ALLER PLUS LOIN

En conclusion, la TSC permet d’améliorer le SEP du bénéficiaire d’une action de mentorat en agissant sur les 4 sources à l’origine de ce sentiment.

Dans un prochain article, nous présenterons la manière d’employer ces outils face à des situations réelles de mentorat. Nous nous appuierons pour cela sur des exemples tirés de l’insertion professionnelle et de la prise de parole en public.

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L’entretien motivationnel pour accompagner les chômeurs : quelle efficacité ?

 Des études récentes montrent l’utilité de l’entretien motivationnel dans l’insertion professionnelle (IP)

Aurore est conseillère dans une mission locale du Val de Marne. Elle accompagne des jeunes de 18 à 25 ans pour qu’ils trouvent un emploi ou une formation. Afin de susciter l’envie chez ces jeunes gens, elle s’est formée à l’entretien motivationnel. Elle a l’impression que cette approche donne de bons résultats. Néanmoins, elle se demande ce que dit la science sur l’efficacité de l’entretien motivationnel (EM) en insertion professionnelle (IP).

Des résultats mitigés jusqu’à très récemment

Il y a quelques années, deux chercheurs norvégiens, Flodgren et Berg, ont réalisé une méta-analyse de cinq essais aléatoires contrôlés utilisant l’EM pour la réinsertion professionnelle.

L’impact en était globalement positif. Mais ces études étaient entachées de biais, comme des échantillons de faible taille. En outre, elles visaient des populations très particulières (souffrant de troubles mentaux ou de douleurs chroniques) rendant difficile l’extrapolation à la population générale.

Des résultats encourageants depuis lors

De nouveaux essais aléatoires publiés depuis lors ont montré des résultats plus encourageants.

Tout d’abord, la psychologue Eileen Britt et son équipe ont observé qu’après avoir formé à l’EM des conseillers à l’emploi, leur empathie augmentait sensiblement. Simultanément, leurs bénéficiaires exprimaient davantage le désir de mener des actions concrètes de recherche. C’est ce qu’on appelle, dans le jargon EM, le discours-changement.

De son côté, Wewiorski a montré que le discours changement prédisait le passage à l’action des bénéficiaires pour retrouver un emploi. Ces deux études combinées démontraient ainsi un résultat connu de l’EM. C’est l’incitation à générer du discours changement, par les techniques de l’EM, qui conduit les clients à agir.

Dans une dernière étude menée au Canada, Britt semble apporter enfin une preuve irréfutable de l’efficacité de l’EM en IP. Dans cet essai aléatoire portant sur un large échantillon de demandeurs d’emploi, les participant du groupe expérimental, exposés à l’EM, avaient 25% de plus de chance de retrouver un emploi que ceux du groupe-témoin.

Quels enseignements opérationnels retirer des ces études ?

Cette dernière étude met en avant plusieurs recommandations pour faciliter l’adoption de l’EM en insertion professionnelle.

Pour commencer, deux à trois jours de formation suffisent pour maîtriser l’EM, pourvu qu’un expert accompagne les conseillers a posteriori. Dans l’étude, les chercheurs codaient un entretien de chaque conseiller par semaine et leur fournissaient un retour immédiat.

Ensuite, le nombre d’entretiens doit être adapté à la motivation du bénéficiaire. Pour cela, l’équipe de Britt a classé les bénéficiaires en 4 catégories de motivation (de “ne voit pas l’intérêt de rechercher un emploi” à “effectue des démarches actives de recherche”). Les entretiens motivationnels étaient plus nombreux pour les catégories les moins motivées.

Enfin, les conseillers doivent travailler avec leur hiérarchie d’une part, les formateurs à l’EM et des experts en gestion du changement d’autre part, afin d’adapter l’organisation à l’EM. Car souvent l’EM contredit les habitudes des services de l’emploi. Conflits entre l’attitude empathique prônée par l’EM et le contrôle des allocations de chômage par les conseillers, espacement des rendez-vous qui fait perdre le contexte et manque de temps pour l’EM en sont des exemples.

Pour aller plus loin

En conclusion, l’EM paraît efficace pour aider les bénéficiaires des services à l’emploi à trouver plus souvent du travail. Diffuser l’EM pour les accompagner pourrait donc augmenter la productivité des services sociaux.

Cependant, beaucoup reste encore à découvrir, en particulier sur la manière d’adapter cette technique aux organisations existantes. Cela justifie la poursuite de la recherche dans ce domaine.

En attendant, si vous désirez en savoir plus sur l’EM et vous y former, rejoignez pour une modique cotisation l’Association Française de Diffusion de l’Entretien Motivationnel (AFDEM). C’est ici.

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Insertion professionnelle Mentorat Non classé Psychologie

L’entretien motivationnel et le mentorat en insertion professionnelle

L’entretien motivationnel est une approche prometteuse accompagner les jeunes éloignés de l’emploi

Dans un article précédent, nous avons présenté l’entretien motivationnel (EM). Il s’agit d’un style de communication collaboratif destiné à aider une personne à adopter un nouveau comportement.

Dans ce billet, nous nous intéresserons à son utilisation dans le mentorat d’insertion professionnelle et à la façon de le mettre en œuvre concrètement.

Pourquoi UTILISER l’EM en orientation PROFESSIONNELLE ?

Se lancer dans une démarche d’insertion professionnelle demande de la motivation. Il faut se fixer des objectifs. Il faut aussi se persuader qu’on possède les compétences spécifiques au métier désiré, ou qu’on peut les acquérir. Enfin, il est nécessaire de se convaincre que cette recherche a du sens par rapport à ses propres valeurs. Il faut aussi effectuer des actions parfois déplaisantes (comme convaincre un interlocuteur de sa valeur professionnelle). Ou parfois même anxiogènes (comme contacter de parfaits inconnus).

DES PREUVES EMPIRIQUES

Shékina Rochat, une spécialiste suisse de l’orientation professionnelle, l’affirme : “l’EM permet d’amplifier les objectifs de la personne et les croyances qu’elle peut influencer son destin et gérer ses émotions”.

Cependant, à la différence de la santé, la recherche scientifique sur l’EM en insertion professionnelle est encore balbutiante. Les études de qualité méthodologique et avec des résultats convergents sont encore insuffisantes.

Néanmoins une étude récente menée par la psychologue néo-zélandaise Eileen Britt ouvre des perspectives. Elle a montré que des conseillers d’insertion bien formés à l’EM influençaient le langage de leurs bénéficiaires. Celui en faveur de la recherche augmentait très significativement par rapport à celui de l’inertie. Or, un tel pattern permet de prédire un changement effectif dans le comportement.

D’ailleurs, selon le chercheur Brad Lundahl, “pratiquement chaque fois que l’EM a été testé empiriquement dans de nouveaux domaines (par exemple, la promotion de la santé), il a montré des effets positifs et significatifs. Ainsi, nous n’avons probablement pas encore trouvé les limites des types de problèmes et de symptômes auxquels l’EM peut être valablement appliqué”.

Comment se déroule l’EM dans le contexte de l’orientation professionnelle

L’accompagnement entre mentor et mentoré peut être structuré selon les quatre phases de l’EM:

  1. Engagement dans la relation :

Un mentorat réussi, comme toute forme de collaboration, commence par l’établissement d’une relation de confiance entre le mentor et le mentoré. A ce titre, trois postures peuvent nuire à la création de ce lien : celle de l’expert qui conseille, celle de l’inquisiteur qui enferme la discussion dans un feu de questions/réponses et celle du magistrat qui juge. Ces trois attitudes suscitent peu ou prou de la résistance de la part du jeune.

Au contraire, pour bâtir une relation empathique, il est préférable d’adopter un comportement centré sur le jeune. Pour cela, il faut lui poser des questions avec parcimonie et, en tout cas, ouvertes. Refléter son discours montre qu’on est à l’écoute. Il est utile également de valoriser sincèrement ses actions et de suspendre son jugement.

  1. Focalisation :

Dans cette phase, le mentoré choisit, avec son mentor, une direction précise de changement.

Parfois, il existe plusieurs alternatives pour s’orienter (par ex. trouver un stage, rechercher un logement, trouver un moyen de garder son enfant). Dans ce cas, le mentor établit, de manière collaborative avec le mentoré, la liste des options. Il l’amène à prioriser ce qu’il souhaiterait faire en premier.

S’il n’y a pas d’option qui émerge clairement, il faut évoquer les préférences du mentoré vers un futur désirable.

  1. Evoquer l’ambivalence et la résoudre :

Une fois l’objectif choisi, l’évocation consiste à faire émerger les propres motivations du jeune vers cet objectif. Ce “discours changement”, pour reprendre la terminologie EM, se manifeste par des mots exprimant le désir (“j’aimerais…”), une compétence (“je me sens capable de…”), une raison (“je voudrais parce que…”) ou un besoin (“j’ai vraiment besoin de…”). Le discours-changement, en revanche, s’oppose à l’objectif. L’entretien motivationnel consiste à amplifier le discours changement et à affaiblir le discours maintien.

De multiples stratégies permettent de susciter le discours-changement. Par exemple, le mentor peut aider le jeune à identifier ses valeurs clés (indépendance financière, autonomie, etc.) et à mettre ainsi en évidence les écarts entre ces valeurs et sa situation actuelle. Une autre stratégie est de l’encourager à imaginer le futur selon qu’il s’engage dans le choix professionnel qu’il a en tête ou qu’il reste dans le statu quo. Ou de lui faire décrire le pire et le meilleur scénario possible pouvant survenir à partir de la situation actuelle de manière à accroître ses aspirations liées à la carrière.

  1. Passer à l’action

Une fois que le discours-changement atteint un niveau satisfaisant par rapport au discours-maintien, le jeune est mûr pour passer à l’action. Il est prêt à formuler un plan d’action précis, comme par exemple, “téléphoner à 6 personnes de mon réseau pour tester mon projet professionnel”. A cette occasion, le mentor peut approfondir cet engagement en lui posant des questions ouvertes comme, par exemple : “Cette initiative est intéressante. Pourriez-vous m’en dire plus ?”

POUR CONCLURE PROVISOIREMENT

Les preuves commencent à s’accumuler qui démontrent l’efficacité de l’EM dans le domaine de l’insertion professionnelle. L’EM est un outil puissant pour résoudre l’ambivalence inhérente aux choix d’orientation professionnelle. C’est la raison pour laquelle nous nous proposons de l’employer systématiquement dans les entretiens entre mentor et mentoré. Nous ne manquerons pas de tirer les leçons de son utilisation dans un futur billet.

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Le mentorat en insertion professionnelle

Le mentorat d’insertion professionnelle permet à des jeunes éloignés de l’emploi de surmonter les obstacles en travers de leur projet professionnel

Elle a 20 ans à peine et elle est déjà l’heureuse maman d’une petite fille d’un an. En revanche, son métier de coiffeuse ne satisfait plus Sarah. A la place, elle se verrait bien travailler dans une maternité comme auxiliaire de puériculture (AP). Le mentorat est là pour l’aider à transformer ce rêve en réalité. Dans cet article, nous allons parler de son rôle dans le domaine de l’insertion professionnelle.

Mentorat et insertion PROFESSIONNELLE : la théorie

En France, il faut six générations pour qu’une famille pauvre atteigne le revenu moyen contre 4,5 pour la moyenne des pays riches de l’OCDE. En effet, la catégorie socio-professionnelle des parents détermine en grande partie l’avenir des jeunes les plus défavorisés. Ceux-ci disposent de moins d’information sur leurs options d’orientation et s’autocensurent au moment de faire des choix. De ce fait, les plus fragiles arrivent désarmés sur le marché du travail et sont les premières victimes du chômage.

C’est le cas de Sarah. Elle a quitté le collège pour un CAP de coiffure qu’elle a obtenu au forceps. Pourtant, elle aspire depuis son enfance à travailler dans le soin, même si elle a dû en rabattre de sa prétention à devenir médecin.

En principe, ces jeunes bénéficient d’un accompagnement dans leur projet professionnel de la part des missions locales et de Pôle Emploi. Il consiste en premier lieu à les orienter vers le dispositif qui corresponde à leur besoin (contrats jeunes pour l’emploi, alternance, formation,…). Puis à les former aux techniques de recherche d’emploi (cv, entretiens, recherche de stage,…)

En complément de cet accompagnement, si le jeune le désire, un mentor lui est attribué. Concrètement, ce dernier fait bénéficier le jeune de ses conseils professionnels. Il est supposé apporter son expérience du monde du travail au jeune mentoré pour lui permettre de trouver un emploi pérenne à terme. Le mentorat est destiné à redonner confiance aux jeunes, lutter contre son auto-censure et élargir son champ des possibles.

Cela, c’est la théorie. Masi qu’en est-il dans la pratique ?

Le rôle du mentor en pratique

Revenons au cas de Sarah. Sa demande initiale était claire et parfaitement en ligne avec la mission du mentor. Elle voulait trouver un stage de découverte du métier d’AP dans une maternité. Ainsi elle pourrait conforter sa décision avant de se lancer dans un nouveau cycle de formation.

Pour l’aider, son mentor a d’abord mis à disposition son réseau en lui fournissant le contact d’une AP de métier. Une rencontre avec Sarah, pensait-il, lui permettrait de mieux connaître grandeurs et servitudes de ce métier et de continuer à réseauter jusqu’à trouver le stage convoité

Or, rapidement, Sarah a fait état de difficultés personnelles l’empêchant d’avancer. En effet, face à de médiocres conditions de logement, elle a dû déménager chez sa sœur, laissant son projet professionnel en plan. Elle s’est alors mise à chercher en priorité un nouveau logement. D’abord dans le privé, mais le coût d’une location excédait son budget. Puis dans le public, mais elle n’était pas prioritaire.

Elle a sollicité la mission locale qui n’a pu davantage l’aider. Sa conseillère était surchargée face à l’accélération du dispositif « garantie jeunes ». Sarah n’était d’ailleurs pas prioritaire pour cette assistance, car elle bénéficiait déjà du RSA du fait de son enfant.

Dans ce contexte, que pouvait faire le mentor? Il aurait pu en rester à sa mission d’origine, à savoir accompagner le projet professionnel de sa mentorée et attendre, pour cela, qu’elle ait résolu son problème de logement. Face au manque d’assistance de la part de la mission locale, il a décidé de l’aider à surmonter aussi cette difficulté personnelle qui l’empêchait d’aller au bout de son nouveau projet professionnel.

EN CONCLUSION

Certes, beaucoup de jeunes éloignés de l’emploi ont la chance de disposer d’un conseiller en mission locale qui les aide à résoudre leurs problèmes personnels. Pour d’autres qui ne bénéficient pas de cette aide, comme Sarah, le mentorat peut faire office de substitut.

C’est un moyen peu coûteux de les remettre sur des rails pour réaliser leurs ambitions professionnelles. Et leur donner l’occasion de découvrir leurs propres ressources et de devenir autonome. Pour ceux-là, le mentorat doit être plus qu’une simple expertise professionnelle. Il doit se donner l’objectif de permettre au mentoré de surmonter les difficultés qui se dressent sur son parcours professionnel.

Dans un prochain billet, nous verrons comment l’approche motivationnelle peut servir une telle mission élargie du mentorat.

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Comment aider les gens à changer ?

L’entretien motivationnel est un mode de communication conçu pour surmonter la réticence face au changement

Le pharmacien prend son courage à deux mains: « Madame Legal, si vous en êtes d’accord, j’aimerais parler de la vaccination contre le covid avec vous ». « Oh vous savez, on m’a dit que ce n’était pas bon à cause de mes problèmes cardiaques ». Malgré cette entrée en matière difficile, il parviendra à modifier le point de vue de sa cliente. Pour cela, il utilisera une démarche à laquelle il vient de se former: l’entretien motivationnel.

L’entretien motivationnel, plutôt qu’une technique, est un mode de communication entre deux personnes, l’un le « client » qui bénéficie de l’intervention, l’autre l « intervenant » qui anime le dialogue. Il permet de surmonter la réticence du client face à un changement rendu nécessaire par une situation problématique, comme ici la vaccination contre le covid.

UNE BRÈVE HISTOIRE DE LA MÉTHODE

Le précurseur de l’entretien motivationnel est le psychologue américain Carl Rogers (1902-1987). Il est le père de l’approche centrée sur la personne. Elle postule que le client possède les ressources pour se sortir de ses problèmes. Il sait ce qui est le mieux pour lui et comment il doit conduire sa vie. De fait, l’intervenant n’est ni un expert, ni un conseiller, mais un accompagnant. Il aide le client à élaborer, à explorer et à réfléchir. Il ne porte pas de jugement, ni négatif, ni positif, sur les orientations que va prendre le client.

William Miller (né en 1947), dans la lignée de Rogers, est l’inventeur de l’entretien motivationnel. Dans sa pratique de médecin addictologue, il a constaté que les intervenants les plus empathiques étaient ceux dont les patients diminuaient le plus leur consommation d’alcool. Il remarqua que les problèmes auxquels font fassent les patients sont liés à des choix où il y a toujours une alternative: changer ou maintenir le statu quo. Face à ce choix, ils sont ambivalents.

Il a montré que la probabilité qu’un client change était corrélée à la fréquence, dans son discours, d’expressions manifestant le changement, comme par exemple « j’ai l’intention de », « je souhaiterais ». Il a donc complété l’approche non-directive de Rogers en édictant quelques principes destinés à augmenter l’apparition des mots du changement chez les clients.

PRINCIPES DE L’ENTRETIEN MOTIVATIONNEL

Pour Miller, deux facteurs principaux motivent un client à changer. D’une part, la valeur qu’il attache à ce changement, son importance. Et d’autre part, la confiance qu’il a en sa capacité d’accomplir ce changement. En cela, Miller s’est appuyé sur les travaux d’Albert Bandura démontrant que la confiance prédisait la mise en acte réussie d’une modification du comportement.

Afin d’évoquer l’importance du changement et de susciter la confiance chez le client, l’intervenant doit développer des capacités d’empathie. Elles lui permettront d’entrer en résonance avec le client sans être submergé par l’émotion. L’écoute non directive est l’instrument clé pour manifester cette empathie.

Client et intervenants sont des partenaires: le client apporte l’expertise de lui-même, tandis que l’intervenant apporte une expertise de la problématique du client.

L’intervenant ne fournit pas de jugement, ni de conseils, mais des informations destinées à éclairer la décision du patient.

DES OUTILS POUR SUSCITER LE DISCOURS-CHANGEMENT

Au fil du temps, Miller et ses émules ont codifié de nombreux instruments pour faciliter la communication entre le client et l’intervenant. Les plus utilisés sont rassemblés dans l’acronyme OuVERD:

  • Poser des questions Ouvertes. A la différence des questions fermées auxquelles on répond par oui ou par non, elles permettent au client de développer sa réponse. Par exemple “Comment pourriez-vous vous y prendre pour y arriver ?”,  ou bien “Et maintenant, que pensez-vous faire ?”
  • Valoriser les forces, les valeurs et les efforts du client. La valorisation augmente la confiance en soi du client. Il ne s’agit pas de le féliciter, mais de relever, dans son récit, des éléments objectifs qui montrent ses valeurs, de lui rappeler ses réussites et ses points forts
  • Ecouter en reflet pour vérifier qu’il a bien compris le client. Les reflets peuvent être simples, en répétant ce qui vient d’être dit, double, en reflétant deux assertions qui semblent se contredire, exagéré, en amplifiant volontairement le reflet ou hypothétique, en émettant une supposition qui complète la parole de la personne. Ces reflets ont pour but de permettre à la conversation de se développer et d’explorer toutes les facettes de l’ambivalence, en suscitant un discours-changement
  • Résumer de temps en temps, pour rappeler le discours-changement exprimé par le client
  • Donner de l’information en demandant la permission au client et à condition que cela corresponde à un besoin.
 DES APPLICATIONS DANS DE NOMBREUX DOMAINES

A l’origine, l’addictologie fut le premier domaine d’intervention de l’entretien motivationnel. Depuis lors, de nombreux champs l’utilise, en particulier:

  • Médical, dans le cadre de l’éducation thérapeutique, du traitement des maladies chroniques et de la diététique
  • Social, notamment dans un contexte de prévention (réduction des violences conjugales ou du risque sexuel)
  • Éducation, pour l’accompagnement des élèves en difficulté ou le mentorat dans la formation
  • Judiciaire, pour accompagner la réinsertion après un parcours carcéral
  • Insertion professionnelle, pour l’accompagnement des chômeurs

Cette méthode est particulièrement efficace avec de jeunes clients. Elle se pratique également en groupe. Elle continue à être évaluée et améliorée au travers de nombreux essais cliniques.

POUR ALLER PLUS LOIN

L’entretien motivationnel est une démarche qui allie humanisme et efficacité. L’association francophone de développement de l’entretien motivationnel (AFDEM) organise régulièrement des formations à sa pratique, depuis le niveau le plus basique jusqu’à la supervision (lien). Alors qu’attendez-vous pour vous inscrire?